« Nous allons mettre en place (...) un bouclier tarifaire, c'est-à-dire que nous allons nous prémunir contre ces hausses », a ainsi indiqué le chef du gouvernement, interrogé par Gilles Bouleau.
Tout d’abord, en ce qui concerne le gaz, cela entraînera un gel temporaire des prix.
Le tarif réglementé du gaz restera ainsi celui du mois d’octobre 2021 et ce, pour tout l’hiver. Il n’y aura en effet pas de hausse de 15% en novembre. Ce que vous paierez en octobre sera donc le tarif des 6 prochains mois.
Cette mesure doit empêcher les prochaines hausses attendues en Europe, alors que le gaz a déjà augmenté de 57 % depuis le début de l’année.
Dès la fin de l’hiver, son prix devrait baisser mais sa diminution sera moindre afin de compenser la limitation entamée dès maintenant avec ce «bouclier tarifaire». Les prix seront ainsi «lissés» sur 18 mois.
Concernant l’électricité, Jean Castex a promis que la hausse n’excéderait pas les 4% jusqu’à la fin de l’année.
Les Français n’échapperont donc pas à une augmentation mais le gouvernement assure que le « bouclier tarifaire » compensera les pertes.
Contrairement au gaz, il n’y aura en effet pas de lissage mais une baisse de la fiscalité pour les clients particuliers et professionnels, afin de contenir cette hausse du tarif.
Cette baisse de la fiscalité devrait, selon le gouvernement, être neutre pour les finances publiques car EDF engrange actuellement des superprofits grâce à l’électricité que la société revend très cher sur les marchés européens.
Concrètement, avec la mise en place de cette mesure, EDF ne fera pas de super bénéfices -comme initialement prévu - mais ne perdra pas non plus d’argent.
Enfin, Jean Castex s’est engagé à une revalorisation du chèque énergie (aujourd'hui de 100 euros) - destiné à six millions de ménages modestes - « si les mesures ne sont pas suffisantes ».